11.04.18 in ambassadeurs
gregoris pyrpylis
rendez-vous avec un make-up artist au calme et au charme forcément olympiens.
qu’est-ce qui te nourrit dans ton métier, quelle est la source de ton inspiration ?
lorsque je maquille pour un édito, je fais partie d’une équipe, nous travaillons pour servir une ligne définie par la direction artistique. je suis dans ce cas inspiré par cette intention dessinée et par ceux qui m’entourent. j’aime par-dessus tout la simplicité, je fuis la surcharge, ma recherche privilégie un rendu minimaliste. ainsi, mes préférences de voyage vont aux lieux paisibles comme le népal. dans ces endroits, j’arrive à un état de calme tel qu’à un moment s’établit une clarté complète dans mon esprit, un espace élastique durant lequel me viennent de nouvelles idées.
quelles sont les personnes qui constituent des références pour toi pour ton métier ?
la première personne qui me vient à l’esprit, c’est mon mentor : tom pécheux. j’ai eu la chance de l’assister pendant trois ans, ce fut une chance, peu de gens réalisent leurs rêves, le mien était de l’assister alors que je vivais encore en grèce. il y a des artistes aussi, comme le couturier raf simons qui me bouleverse par sa gestion des couleurs et des formes ou comme le photographe herb ritts qui m’a fait tomber amoureux de la mode et de la beauté à travers ses images.
quel compliment aimerais-tu entendre où ré-entendre dans ton métier ?
que mon travail est invisible. ceci étant valable même pour une bouche rouge ou un regard smoky. je suis en recherche de naturel au sens où le make up doit faire partie intégrante de la personne, de sa nature profonde justement, de ce qu’elle a envie de taire ou revendiquer de sa morphologie voire de son âme.
la ville ou la destination qui t’inspire ou te ressemble ?
je dirais certainement une petite île des cyclades comme folegandros. j’y passe le mois d’août de façon presque systématique. la combinaison de la lumière, de l’architecture, de l’air, du paysage, font que j’ai la sensation que mon âme s’y libère, je suis extrêmement heureux et léger là-bas.
qu’est-ce qui te nourrit dans ton métier, quelle est la source de ton inspiration ?
lorsque je maquille pour un édito, je fais partie d’une équipe, nous travaillons pour servir une ligne définie par la direction artistique. je suis dans ce cas inspiré par cette intention dessinée et par ceux qui m’entourent. j’aime par-dessus tout la simplicité, je fuis la surcharge, ma recherche privilégie un rendu minimaliste. ainsi, mes préférences de voyage vont aux lieux paisibles comme le népal. dans ces endroits, j’arrive à un état de calme tel qu’à un moment s’établit une clarté complète dans mon esprit, un espace élastique durant lequel me viennent de nouvelles idées.
quelles sont les personnes qui constituent des références pour toi pour ton métier ?
la première personne qui me vient à l’esprit, c’est mon mentor : tom pécheux. j’ai eu la chance de l’assister pendant trois ans, ce fut une chance, peu de gens réalisent leurs rêves, le mien était de l’assister alors que je vivais encore en grèce. il y a des artistes aussi, comme le couturier raf simons qui me bouleverse par sa gestion des couleurs et des formes ou comme le photographe herb ritts qui m’a fait tomber amoureux de la mode et de la beauté à travers ses images.
quel compliment aimerais-tu entendre où ré-entendre dans ton métier ?
que mon travail est invisible. ceci étant valable même pour une bouche rouge ou un regard smoky. je suis en recherche de naturel au sens où le make up doit faire partie intégrante de la personne, de sa nature profonde justement, de ce qu’elle a envie de taire ou revendiquer de sa morphologie voire de son âme.
la ville ou la destination qui t’inspire ou te ressemble ?
je dirais certainement une petite île des cyclades comme folegandros. j’y passe le mois d’août de façon presque systématique. la combinaison de la lumière, de l’architecture, de l’air, du paysage, font que j’ai la sensation que mon âme s’y libère, je suis extrêmement heureux et léger là-bas.
« j’aime par-dessus tout la simplicité, je fuis la surcharge, ma recherche privilégie un rendu minimaliste. ainsi, mes préférences de voyage vont aux lieux paisibles comme le népal. »
comment définirais-tu ta façon d’être et de vivre ?
j’essaie de mener une vie très normale, fondamentalement simple. je ne veux pas m’attacher aux objets, au matériel. je leur préfère les gens. jusqu’à la fin, je traiterai les autres avec respect, selon moi les bonnes manières sont l’une des clés du bonheur. j’ai besoin de fluidité, de tranquillité et de douceur dans ma vie. je fais donc en sorte de m’entourer de gens sympathiques et sincères dotés de valeurs simples. la gentillesse, c’est tellement élégant.
tes thèmes de prédilection dans ton approche créative ?
j’ai une couleur qui me plait beaucoup et qui est plutôt « under rated » de nos jours en maquillage : le blanc. le blanc se joue en petite touche, et la lumière qu’il apporte peut littéralement tout changer en apportant quelque chose d’imperceptible et de moderne. j’aime travailler le côté naturel - j’entends par cela, la nature même de la personne - en apportant un léger twist.
la personne que tu aurais rêvé de pouvoir maquiller ?
sans hésiter : meryl streep. head to toe ! j’adore cette femme à tous points de vue, son travail d’actrice, ce qu’elle dégage en interview, son humanité profonde. j’aurais aimé la peindre avec un liquide de couleur or, en faire une sorte d’oscar award. exprimer visuellement cette aura dorée qui se dégage de sa personne.
ta signature en make up ?
je pense que les gens pour lesquels j’ai eu la chance de travailler, te diraient que mes make-ups ont l’air d’être effortless même si cela me demande finalement énormément de travail. c’est exactement ce que je recherche. qu’on se dise : « cette personne est rayonnante » plutôt que « elle est super bien maquillée ». ce qui me motive à chaque fois, c’est de m’adapter à la personne que je maquille, d’identifier ses atouts et de les valoriser. ce qui marche pour l’une ne fonctionnera pas pour l’autre, il faut s’adapter à la morphologie mais aussi à la psychologie de chacune, à la façon dont elle se sent. certaines personnes sont faites pour porter des pièces maitresses (comme une bouche très rouge), d’autres non, on en revient toujours à la nature de la personne. au fait de porter ce qui est fait pour soi, plutôt que ce qui se fait. le maquillage doit révéler la vérité de quelqu'un plutôt que la masquer.
ton plus gros défi réalisé ou à réaliser en tant que make up artist ?
je suis très fier de collaborer d’ici cet été avec une grande marque, mais je ne peux en dire plus pour le moment. et je rêve de pouvoir un jour être directeur créatif d’une marque de maquillage, concevoir les produits, définir des textures, élaborer des couleurs, ce serait un grand bonheur.
ton rituel dans ton métier ?
avant de commencer à travailler, je dispose sur une table tout ce dont j’ai besoin dans un ordre spécifique et avec une extrême régularité, cela me prend du temps mais c’est ma façon de me relaxer, de me recentrer… il y a aussi la préparation de la peau qui est de l’ordre du rituel, la masser, la nettoyer, pour lui rendre sa lumière de façon à utiliser le moins de matière possible. le make up doit être un moment de véritable luxe. il faut savoir apprécier ce moment, qu’il dure 5 minutes ou trente. apprécier ce temps compte autant que le résultat.
j’essaie de mener une vie très normale, fondamentalement simple. je ne veux pas m’attacher aux objets, au matériel. je leur préfère les gens. jusqu’à la fin, je traiterai les autres avec respect, selon moi les bonnes manières sont l’une des clés du bonheur. j’ai besoin de fluidité, de tranquillité et de douceur dans ma vie. je fais donc en sorte de m’entourer de gens sympathiques et sincères dotés de valeurs simples. la gentillesse, c’est tellement élégant.
tes thèmes de prédilection dans ton approche créative ?
j’ai une couleur qui me plait beaucoup et qui est plutôt « under rated » de nos jours en maquillage : le blanc. le blanc se joue en petite touche, et la lumière qu’il apporte peut littéralement tout changer en apportant quelque chose d’imperceptible et de moderne. j’aime travailler le côté naturel - j’entends par cela, la nature même de la personne - en apportant un léger twist.
la personne que tu aurais rêvé de pouvoir maquiller ?
sans hésiter : meryl streep. head to toe ! j’adore cette femme à tous points de vue, son travail d’actrice, ce qu’elle dégage en interview, son humanité profonde. j’aurais aimé la peindre avec un liquide de couleur or, en faire une sorte d’oscar award. exprimer visuellement cette aura dorée qui se dégage de sa personne.
ta signature en make up ?
je pense que les gens pour lesquels j’ai eu la chance de travailler, te diraient que mes make-ups ont l’air d’être effortless même si cela me demande finalement énormément de travail. c’est exactement ce que je recherche. qu’on se dise : « cette personne est rayonnante » plutôt que « elle est super bien maquillée ». ce qui me motive à chaque fois, c’est de m’adapter à la personne que je maquille, d’identifier ses atouts et de les valoriser. ce qui marche pour l’une ne fonctionnera pas pour l’autre, il faut s’adapter à la morphologie mais aussi à la psychologie de chacune, à la façon dont elle se sent. certaines personnes sont faites pour porter des pièces maitresses (comme une bouche très rouge), d’autres non, on en revient toujours à la nature de la personne. au fait de porter ce qui est fait pour soi, plutôt que ce qui se fait. le maquillage doit révéler la vérité de quelqu'un plutôt que la masquer.
ton plus gros défi réalisé ou à réaliser en tant que make up artist ?
je suis très fier de collaborer d’ici cet été avec une grande marque, mais je ne peux en dire plus pour le moment. et je rêve de pouvoir un jour être directeur créatif d’une marque de maquillage, concevoir les produits, définir des textures, élaborer des couleurs, ce serait un grand bonheur.
ton rituel dans ton métier ?
avant de commencer à travailler, je dispose sur une table tout ce dont j’ai besoin dans un ordre spécifique et avec une extrême régularité, cela me prend du temps mais c’est ma façon de me relaxer, de me recentrer… il y a aussi la préparation de la peau qui est de l’ordre du rituel, la masser, la nettoyer, pour lui rendre sa lumière de façon à utiliser le moins de matière possible. le make up doit être un moment de véritable luxe. il faut savoir apprécier ce moment, qu’il dure 5 minutes ou trente. apprécier ce temps compte autant que le résultat.
« je ne veux pas m’attacher aux objets, au matériel. je leur préfère les gens. jusqu’à la fin, je traiterai les autres avec respect, selon moi les bonnes manières sont l’une des clés du bonheur. »
le make up qui t’énerve ?
l’uniformisation. vouloir maquiller tout le monde de la même façon, en dépit des différences de chacun. il ne faut jamais tomber dans ce piège.
tu as toujours voulu être make-up artist ?
j’ai toujours été en recherche de beauté, d’esthétique. tout petit, j’étais déjà exigeant, que ce soit pour mes cheveux, mes vêtements, la décoration de la maison. pourtant mon rêve, jusqu’à mes 18 ans était de devenir professeur d’anglais. et puis, j’ai rencontré ma meilleure amie qui m’a fait découvrir le make up, et c’est par cela que j’ai décidé de m’exprimer. la rencontre d’une autre personne aurait certainement fait de moi quelqu’un d’autre, mais toujours autour de l’esthétique, je serais peut-être devenu architecte ou designer, qui sait…
un endroit de prédilection où te trouver habituellement ?
dans les jardins du palais royal, sur un banc, à écouter de la musique ou simplement regarder les gens. c’est un endroit que je trouve très énergisant, je m’y sens bien.
ton objet fétiche ? combien pèse-t-il ?
depuis 5 ans, je porte au poignet gauche un fil rouge avec un minuscule coquillage doré qui me fait penser à la grèce.
ce qui a du poids dans ta vie ?
les gens qui sont autour de moi, la famille, les amis. et je dirai aussi la santé car elle va de pair avec le sentiment de tranquillité.
tes objets le gramme, lesquels sont-ils ? comment les portes-tu ?
j’ai d’abord commencé par le 7g brossé que je le porte en permanence au poignet droit. c’est un symbole, la personne que j’aime porte le même. j’ai aussi le 21g poli que je porte en assemblage avec mon 7g. j’aime la sérénité et la tranquillité de le gramme, la ligne parfaite qui s’enroule autour du poignet, le dessin simplifié qui devient personnel en fonction de celui qui le porte. il se dégage un grand calme de cette marque. je touche machinalement mes bracelets, régulièrement sans m’en rendre toujours compte, cela me détend et me rassure, un peu comme on le ferait avec un grigri.
si tu pouvais donner une nouvelle forme à le gramme, laquelle serait-elle ?
je poserai une petite touche de highlighter sur une peau non travaillée. une touche de lumière sur un point du visage, un signe minimal, élégant et fluide, comme une pièce d’architecture.
photographe : amit israeli
styliste : elodie david-touboul
l’uniformisation. vouloir maquiller tout le monde de la même façon, en dépit des différences de chacun. il ne faut jamais tomber dans ce piège.
tu as toujours voulu être make-up artist ?
j’ai toujours été en recherche de beauté, d’esthétique. tout petit, j’étais déjà exigeant, que ce soit pour mes cheveux, mes vêtements, la décoration de la maison. pourtant mon rêve, jusqu’à mes 18 ans était de devenir professeur d’anglais. et puis, j’ai rencontré ma meilleure amie qui m’a fait découvrir le make up, et c’est par cela que j’ai décidé de m’exprimer. la rencontre d’une autre personne aurait certainement fait de moi quelqu’un d’autre, mais toujours autour de l’esthétique, je serais peut-être devenu architecte ou designer, qui sait…
un endroit de prédilection où te trouver habituellement ?
dans les jardins du palais royal, sur un banc, à écouter de la musique ou simplement regarder les gens. c’est un endroit que je trouve très énergisant, je m’y sens bien.
ton objet fétiche ? combien pèse-t-il ?
depuis 5 ans, je porte au poignet gauche un fil rouge avec un minuscule coquillage doré qui me fait penser à la grèce.
ce qui a du poids dans ta vie ?
les gens qui sont autour de moi, la famille, les amis. et je dirai aussi la santé car elle va de pair avec le sentiment de tranquillité.
tes objets le gramme, lesquels sont-ils ? comment les portes-tu ?
j’ai d’abord commencé par le 7g brossé que je le porte en permanence au poignet droit. c’est un symbole, la personne que j’aime porte le même. j’ai aussi le 21g poli que je porte en assemblage avec mon 7g. j’aime la sérénité et la tranquillité de le gramme, la ligne parfaite qui s’enroule autour du poignet, le dessin simplifié qui devient personnel en fonction de celui qui le porte. il se dégage un grand calme de cette marque. je touche machinalement mes bracelets, régulièrement sans m’en rendre toujours compte, cela me détend et me rassure, un peu comme on le ferait avec un grigri.
si tu pouvais donner une nouvelle forme à le gramme, laquelle serait-elle ?
je poserai une petite touche de highlighter sur une peau non travaillée. une touche de lumière sur un point du visage, un signe minimal, élégant et fluide, comme une pièce d’architecture.
photographe : amit israeli
styliste : elodie david-touboul
« il se dégage un grand calme de cette marque. je touche machinalement mes bracelets, régulièrement sans m’en rendre toujours compte, cela me détend et me rassure, un peu comme on le ferait avec un grigri. »